5 Conseils Essentiels pour Commencer le VTT

Pour vous accompagner dans votre découverte de ce sport, nous vous proposons des conseils pour commencer le VTT. Si vous êtes débutant, vous trouverez les informations sur les différents terrains appropriés pour la pratique du VTT, les disciplines qui composent le vélo tout terrain, les types de vélos vendus dans le commerce ainsi que comment s’habiller et s’équiper pour enfourcher confortablement un VTT en toute sécurité.

L’essor du VTT

Le vélo est de plus en plus adopté par un large public et les récents événements ne le contrediront pas. Le marché du vélo atteignait en effet déjà 2 milliards d’euros en France en 2018, en constante progression (+2,3%) selon l’Union Sport & Cycle.

On a (presque) tous appris à faire du vélo depuis tout petit. Les modèles de deux-roues se sont multipliés, on a même récemment constaté un retour de la draisienne. Il en existe de toutes les sortes, des modèles vintage aux plus high-tech, en passant par les vélos tout terrain ou VTT en abrégé.

On l’appelle aussi parfois vélo de randonnée sportive et sa pratique professionnelle (ou amateur) est parfaitement bien réglementée par l’Union cycliste internationale. Plus globalement, le VTT est devenu le vélo le plus répandu en France après l’indétrônable vélo de ville qui représente 60% du marché français (19% pour le VTT).

Depuis sa naissance commerciale en 1979 avec la marque Fischer, le VTT a beaucoup évolué. La position de conduite est entre l’horizontale d’un vélo de course et l’angle droit sur un vélo de ville, soit environ à 45°.

1. Les types de terrain en VTT

S’il peut parfaitement bien rouler en ville, le vélo tout terrain est cependant pensé pour d’autres pistes que le macadam. Les terrains sur lesquels il est pratiqué sont sans limite : chemins balisés ou non, boue, forêt, désert ou plage (sable), sols caillouteux, humides, poussiéreux, etc. C’est bien la définition du « tout terrain ». Il n’est pas à confondre avec le vélo tout chemin, ou VTC, qui est moins adapté aux sols peu praticables.

La morphologie du VTT est précisément étudiée afin d’offrir le meilleur comportement possible sur ces terrains accidentés ou inadaptés aux vélos de course et de ville. En effet, le VTT est plus léger, plus stable, son cadre est renforcé. Il est parfois doté de suspensions, pour amortir les chocs, de freins puissants, et son dérailleur est plus costaud.

Le VTT est dénué de tout équipement inutile : garde-boues, panier, éclairage sophistiqué, etc. Les roues du VTT sont grandes et les pneus épais. Ils sont en outre dotés de crampons pour accrocher à la piste.

Grâce à toutes ces caractéristiques, un VTT se conduit avec bonheur sur les chemins les plus redoutables et hors piste. L’impression de stabilité et de contrôle de sa machine est grisante. Il est d’autant plus conseillé de choisir un VTT de qualité pour éviter la casse de sa mécanique.

En effet, il serait tentant de se tourner vers un VTT pas cher mais lisez ben les avis utilisateurs ou les tests des pros afin d’éviter les mauvaises surprises. Vous ne voudriez pas vous trouver coincé en montagne avec un dérailleur défectueux ou un cadre brisé. Il est préférable d’acheter un bon VTT pour débuter.

2. Les principales disciplines en VTT

Au fil des ans et de la popularité affirmée du VTT, plusieurs disciplines ont vu le jour au sein de ce groupe particulier de randonneurs. Le vélo idéal pour chacune de ces disciplines peut fortement varier, c’est pourquoi il est intéressant de les examiner en détails.

Randonnée ou Trail

La randonnée, ou « Trail », est la discipline la plus relax. Elle se pratique sur des routes et chemins bien tracés. « Trail » signifie d’ailleurs « piste » en anglais. Les pentes restent légères, le dénivelé ne dépasse pas 700 mètres. Les vélos de randonnée sont conçus pour le plaisir de la balade plus que de la compétition. C’est la discipline la plus adoptée avec le Cross-country.

Cross-country ou XC

Lorsque l’accent est mis sur la montée, on passe dans le domaine du Cross-country (parfois abrégé XC). Vitesse et performance en sont les maîtres mots. C’est la seule discipline de VTT admise aux Jeux Olympiques.

Elle a été introduite en 1996 à Atlanta et la France est le pays le plus médaillé au monde depuis. Les descentes sont très techniques et le XC se pratique par tous les temps. Peu à peu, le standard des vélos de Cross-country a fait augmenter la taille des roues à 29” (ou 700c) tout en les élargissant. Une selle télescopique est également apparue afin d’en varier la hauteur en course facilement (plus basse en descente). Ce sont les VTT les plus légers du marché.

Le Cross-country regroupe aussi le Marathon. Comme son grand-frère, il se pratique avec un vélo suspendu, pour amortir les chocs. Il est simplement mieux étudié pour la distance afin de pouvoir rester plus longtemps en selle. Il est ainsi plus confortable et donc entièrement suspendu tandis que le vélo XC ne possède pas d’amortisseur arrière. Grand public, il favorise un rythme plus soutenu et plus constant.

All-mountain

« All-mountain » désigne la catégorie de VTT la plus polyvalente. Ce sont là aussi des VTT très légers taillés pour la montagne mais pas seulement. Ils bénéficient généralement de grandes avancées technologiques puisqu’ils sont largement distribués et pas uniquement auprès de professionnels de la course ou d’avaleurs de pentes. Les VTT All-mountain sont confortables. Ils conviennent aussi bien à la montagne qu’aux routes plates.

Enduro

L’enduro est similaire à sa grande sœur motorisée. La poussière et les bosses sont le domaine privilégié de l’enduro. La discipline est spectaculaire et permet de nombreuses figures de style. Elle rassemble le Cross-country et la descente. C’est la plus récente des disciplines spécifiques du VTT.

Descente

La descente (parfois abrégée DH, pour « Downhill ») s’adresse à des coureurs chevronnés. Ils doivent maîtriser de nombreux obstacles à relativement grande vitesse. C’est une course contre la montre qui voit sur son parcours se succéder dévers, bosses, racines d’arbres, sauts et quantités d’autres obstacles naturels. Les vélos sont particulièrement techniques et ressemblent plus à des motos. Ils sont relativement chers.

3. Les caractéristiques principales des VTT

Nous avons abordé succinctement les types de vélos adaptés à chaque discipline. Examinons plus en détails certaines de leurs caractéristiques principales : les suspensions et les roues. Avec peut-être le dérailleur ce sont en effet les parties du VTT qui comptent le plus de variantes.

Suspensions VTT

Les différents types de suspensions sur un VTT :

• rigide
• semi-rigide
• tout-suspendu

Les suspensions du VTT peuvent se trouver à l’arrière, au centre (cadre) et à l’avant (fourche).

Un vélo rigide n’en possède pas du tout, comme sur un vélo de course routier. Le VTT rigide se rencontre aux extrêmes, dans les premiers prix afin d’économiser sur l’équipement, ou dans les vélos les plus innovants en carbone, par exemple, complètement épurés. C’est aussi une question de poids. Dénué de suspensions, le vélo est forcément plus léger.

Un semi-rigide possédera généralement des suspensions sur la fourche et le cadre. C’est bien évidemment le choix du compromis. C’est aussi la meilleure option selon la discipline pratiquée. En effet, le Cross-country ne requiert pas un vélo tout suspendu, par exemple.

Le VTT tout suspendu se rencontre un peu dans toutes les disciplines. Il est plus cher que la moyenne car mieux équipé. Les suspensions sont présentes partout. Le débattement, ou distance maximale de hauteur de fourche amortissable, peut varier de 100 mm à 160 mm en général. Sur un enduro cette hauteur va jusqu’à 180 mm, 230 mm à 250 mm sur un vélo de descente.

Tailles de roues du VTT

Puis, viennent les roues et les pneus. Les tailles de roues les plus répandues (pour adultes, hommes et femmes) sur un VTT sont de :

• 26 pouces
• 27.5 pouces
• 29 pouces

Chaque standard correspond à un type de terrain. Dans votre choix, les paramètres à prendre en compte sont :

• le poids
• la capacité de franchissement
• l’accélération
• l’adhérence

Une petite roue privilégie légèreté et maniabilité. Une plus grande roue apporte confort et adhérence. La taille 27.5” représente le bon compromis. La marque Scott a introduit le format 27.5+ en élargissant le pneu.

Ainsi, un 26” conviendra mieux aux terrains peu accidentés. Il est à noter que ce format attire de moins en moins la clientèle. Le 27.5” sera l’alternative de choix. Le 27.5+ limite le rendement et rapproche votre VTT d’un Fat Bike. Certains l’apprécient.

Enfin, le 29” est souvent le préféré, notamment des compétitions de Cross-country et de Marathon. Son rendement est bon mais la relance plus difficile et le vélo sera plus lourd.

4. Bien s’habiller pour le VTT

Voyons maintenant rapidement comment s’habiller pour pratiquer le vélo tout terrain. Un article plus complet entrera dans les détails. Nous nous contenterons pour l’instant de survoler la garde-robe idéale du vététiste. Elle se compose :

• d’un short
• d’un maillot
• de gants
• de chaussures
• de lunettes

On pourrait encore ajouter en options une cape de pluie pliable, une combinaison intégrale pour remplacer short et maillot, un sous-short rembourré aux fesses ou encore des chaussettes (étanches, de contention, etc.).

Short ou cuissard

Pourquoi le vététiste préfère le short ? L’idée semble incongrue puisque les chutes ne sont pas rares ni les accrocs (aux branches et obstacles du parcours). Tout d’abord, deux écoles s’opposent : celle pour le short ample et celle du cuissard.

Dans les deux cas, c’est le confort qui est plébiscité. Le cuissard VTT peut être équipé de rembourrages pour mieux supporter les longues sessions en selle. De plus, il peut aider à la circulation du sang et réduire les courbatures. Le short ample permet de coupler sport et détente sans avoir à se changer. Il sert aussi à ranger ses clés s’il est équipé de poches qui ferment.

Gants

Les gants aussi se choisissent en fonction du confort qu’ils apportent. Ils peuvent être avec ou sans doigts. Les gants protègent essentiellement des cloques aux mains. Ils tiennent également chaud l’hiver.

Chaussures VTT

Les chaussures de VTT sont de plus en plus étudiées en fonction de la discipline pratiquée. Les chaussures de descente ont un design bien différent des chaussures d’enduro ou de cross-country. Les paramètres à prendre en compte pour choisir ses chaussures de VTT sont :

• fermeture à lacets (bas de gamme), velcro ou à sangles (haut de gamme)
• semelle en caoutchouc
• crantage de semelle
• haute ou mi-haute

Les chaussures de VTT permettent de bien sentir les moindres vibrations. Ainsi, les chaussures de sport aux semelles conçues pour absorber les chocs, comme les chaussures de running, ne conviennent pas au VTT. En descente, la malléole latérale (cette bosse osseuse à la cheville) devra être particulièrement protégée.

Lunettes VTT

Quant aux lunettes, elles doivent bien tenir en place car les chocs et vibrations vont tout mettre en œuvre pour les faire tomber. En montagne assurez-vous que l’indice de protection est adapté au fort rayonnement UV.

5. Bien s’équiper pour le VTT

Enfin, dans votre équipement pour commencer le VTT que ce soit pour la randonnée, l’enduro, le cross-country, all-mountain ou descente, vous emporterez plusieurs accessoires indispensables.

Casque VTT

En premier lieu, le casque, s’il n’est pas obligatoire en France pour les cyclistes adultes, il reste fortement recommandé, voire indispensable, lorsqu’on pratique le VTT.

Que votre usage du vélo tout terrain soit intensif ou non, les chutes et les obstacles sont bien plus nombreux qu’en ville ou sur route. Les casques de VTT sont étudiés pour ne pas gêner la conduite : on ne les sent presque pas.

Sac d’hydratation

Le sac d’hydratation est un plus non négligeable, surtout pour les longues balades de plus d’une heure. Il se porte sur le dos, comme un petit sac de transport, et permet d’éviter la gourde qui peut être encombrante et gêner les mouvements.

Les mini pompes sont petites et portatives, généralement autour de 18cm-25cm de longueur. C’est ce qui constitue leur principal avantage par rapport aux pompes à vélo classiques qui sont plus encombrantes à transporter, surtout lorsqu’il s’agit de faire du VTT sur les chemins sinueux et escarpés.

Ainsi, ces mini pompes sont généralement attachées au cadre du vélo à moins qu’elles puissent glisser directement dans la poche ou le sac à dos du Vététiste.

Bien qu’elles se destinent en priorité aux VTT, les mini pompes à vélo peuvent également être utilisées pour les vélos de route. A ce titre, il existe même des modèles de mini pompes qui offrent l’avantage d’être compatible avec les deux types de vélos.

Idem pour les vélos de course où ces mini pompes, vu leur faible poids et leurs petites dimensions, sont incontournables pour les compétiteurs désireux de maximiser leurs chances de victoire privilégient toujours les outils les moins encombrants.

Mini pompe ou gonfleur CO2

Une mini pompe avec valves Presta et Schrader est simple d’utilisation mais nécessite beaucoup de temps et d’huile de coude pour gonfler un pneu. Un gonfleur CO2 avec cartouche permet de gonfler beaucoup plus rapidement. Il suffit de visser votre cartouche dans une pompe à C02 et de mettre cette dernière sur la valve.

Une pompe à CO2 est dotée d’un levier de commande pour contrôler le débit de sortie du CO2. Elle est aussi livrée avec une housse en néoprène qui permet d’isoler sa main du froid lors de l’utilisation.

Une mini pompe est idéale pour avoir l’assurance de toujours avoir assez d’air dans les pneus pour rentrer à la maison. Si le poids n’est pas un problème et si vous avez la patience nécessaire pour pomper, c’est une solution convenable. Pour une simple randonnée vélo, c’est suffisant.

Un gonfleur CO2 est idéal si vous voulez rouler le plus léger possible et si vous voulez reprendre la route plus rapidement après une crevaison. C’est un équipement nécessaire pour faire une course.

Kit de réparation

Finalement, votre kit de réparation sera votre meilleur compagnon de terrain. Ne le négligez pas, vérifiez-en le contenu et faites une liste des outils dont vous pourriez avoir besoin.

Ces outils vont dépendre de votre pratique mais on peut en lister les incontournables :

• rustines
• démonte pneu
• liquide anti-crevaison
• multi-outils

C’est vraiment l’équipement de base pour commencer le VTT auquel peuvent venir s’ajouter plein d’autres outils très utiles que nous détaillerons dans un autre article. Ils peuvent tenir dans une sacoche de selle VTT ou dans votre sac à dos. Si vous optez pour un trousseau multifonction (du genre couteau suisse), assurez-vous de sa bonne qualité et de sa solidité sinon il ne sera d’aucune utilité.