Pourquoi faire du vélo électrique?

Faire du vélo électrique est une activité physique agréable qui se caractérise par cette petite poussée obtenue grâce au moteur. L’assistance électrique rend la pratique plus facile. Si vous voulez en savoir plus sur les vélos électriques (e-bikes), cet article répond aux questions clés sur le sujet.

Le boom du vélo électrique

Le nombre de vélos électriques vendus en France a été multiplié par 100 depuis 2005. En moins de 15 ans, les progrès technologiques ont permis ce bond fulgurant. Toutes les marques s’y sont mises, particulièrement depuis 2017, l’année de la progression inédite des ventes : 278 000 unités vendus contre 134 000 l’année précédente. La prime gouvernementale d’incitation à l’achat a certainement joué un rôle afin d’arriver à un bond de +90% des ventes en 12 mois.

Les VAE comme on les appelle, pour vélos à assistance électrique, ont aujourd’hui conquis presque tous les marchés. Il s’en était vendu plus de 1,66 million dans l’Union européenne en 2016. Il est fort à parier que cette progression soit loin d’être terminée et que l’engouement pour ce parfait produit de mobilité douce gagne toujours plus de cœurs.

Pourquoi utiliser un vélo électrique ?

Les avantages sont nombreux devant des inconvénients qui s’estompent à mesure qu’évolue la technologie. Les deux principaux reproches qu’on pouvait faire aux VAE étaient leur prix et leur poids. Plus le produit se répand dans les rues et les magasins, plus les prix deviennent abordables.

Le poids des vélos électriques s’améliore aussi, avec des batteries toujours plus performantes, pour une meilleure autonomie, et des matériaux haute de gamme afin d’alléger l’ensemble. Le premier argument en faveur du vélo électrique demeure qu’aucun utilisateur ne semble s’en plaindre.

Les bonnes raisons d’utiliser un vélo électrique sont en effet nombreuses. On peut comparer l’assistance électrique à ce petit coup de pouce qu’on vous a tous donné étant enfant. C’est le petit élan nécessaire pour se lancer, ou l’assistance (interdite!) apportée des spectateurs zélés du Tour de France dans les grands cols.

Cette petite poussée, ce petit plus apporte une excellente raison à certaines personnes qui ont peur de ne pas disposer de la force suffisante dans les montées pour se mettre, ou se remettre, au vélo.

Plus surprenant peut-être, une étude récente publiée dans la revue Transportation Research Interdisciplinary Perspectives, portant sur 10 000 utilisateurs dans 7 pays européens, a découvert que la dépense énergétique serait plus élevée sur un vélo électrique qu’un vélo classique sans assistance. Ce qui signifie que le vélo électrique induirait plus d’efforts que le vélo classique, une raison de plus de l’adopter.

Quels sont les différents types de vélos électriques ?

Le vélo électrique est par ailleurs de plus en plus adopté comme moyen de transport pour se rendre au travail. Mais pour cela, il faut choisir un modèle adapté, moins sportif et plus pratique. Alors quels sont les différents types de VAE disponibles sur le marché ?

Vélo de ville classique :

Les modèles de cycles les plus répandus ont un design assez classique, proche du célèbre vélo hollandais, au cadre robuste avec une assise confortable et une selle rembourrée. Il est généralement livré avec porte-bagage, voire aussi panier de transport, souvent situé à l’avant. Ce vélo de ville est en outre équipé de garde-boues et d’un éclairage de qualité.

Vélo pliant :

Il séduit marins et travailleurs adeptes de la mobilité douce (pour ne pas dire hipsters). C’est un vélo lui aussi bien équipé, confortable au design plus sobre et plus léger pour être facilement transportable. Le vélo pliant n’aura donc généralement pas de panier et sa batterie sera peut-être moins performante pour rester moins lourde.

Le poids de ces vélos est généralement compris entre 10 kg et 13 kg environ. Leur design est similaire aux vélos pliables embarqués sur les bateaux, les fameux Brompton qui sont particulièrement légers, avec des roues beaucoup plus petites.

Draisienne électrique :

Pour une utilisation urbaine, principalement dédiée au trajet maison travail dans un rayon de maximum 15 km le choix est vaste. On trouve même des draisiennes électriques désormais, c’est-à-dire des vélos sans pédales, qui coûtent moins cher qu’un vélo.

VTT électrique :

La position du corps sur les vélos de ville est plus droite que sur des vélos plus sportifs, comme les vélos tous terrains, ou VTT, par exemple. Les VTT électriques connaissent eux aussi un réel engouement chez les sportifs de haut niveau.

Certains modèles seront considérés hybrides, parfois appelés multimodaux, des vélos de ville qui ont de bonnes propriétés tout terrain sans être ultra-performants. Ce sont les VTC : vélos tout chemin. Ils sont utilisables dans un maximum de conditions, dans les rues comme sur les chemins de campagne.

Triporteur électrique :

Il existe encore une catégorie qui gagne de l’intérêt : les triporteurs électriques ou vélos cargo. Ils peuvent servir professionnellement, pour des livraisons, ou du transport de marchandises peu volumineuses, ou pour le transport d’enfants par exemple. Même s’ils sont un peu plus onéreux, ils remplacent toutefois aisément une voiture dans certaines conditions.

Comment faire du vélo électrique ?

La pratique du vélo à assistance électrique n’est pas vraiment différente du vélo classique. L’utilisation du pédalier est possible en permanence. La tenue de route est comparable. Un peu plus lourds, ils sont également plus stables. Il n’est pas nécessaire d’enclencher le moteur, ce qui les rend peu différents des vélos sans assistance.

Les personnes qui vont travailler en vélo électrique apprécient de ne pas avoir à prendre de douche une fois arrivés au travail. Ils utilisent donc la fonction assistance plus que d’autres.

Ils voudront aussi garder le dos droit et préféreront un guidon placé plus haut. Leur choix se portera alors plus volontiers sur un vélo électrique affichant une bonne autonomie et bien équipé, notamment avec une selle confortable.

Du point de vue de la sécurité, le moteur ne doit pas fonctionner si le cycliste ne pédale pas, actionne les freins ou dépasse les 25 km/h. C’est une régulation européenne.

La vitesse maximale possible est donc théoriquement limitée à 25 km/h, ce qui peut paraître plus rapide que sur un vélo de ville courant de type Vélib’. Une attention supplémentaire peut dès lors être conseillée si l’on n’a pas l’habitude de la vitesse en deux roues.

Les pros, eux, recherchent vitesse et performance. Leurs critères sont différents. Ils utilisent l’assistance pour aller plus vite dans les endroits accidentés et semblent trouver ce gain de puissance particulièrement appréciable. À tel point que des compétitions de VTT électrique s’organisent un peu partout.

Quelle est l’autonomie d’un vélo électrique ?

C’est souvent ce qui détermine l’achat. Les batteries sont encore la partie coûteuse du vélo électrique. Elles sont lourdes et limitées. Ne vous fiez pas trop aux données constructeurs qui surévaluent toujours la réalité.

Faites plutôt ce simple calcul à l’aide de trois données : volts (V), ampères heure (Ah) et puissance du moteur (en Watts). Une batterie de 24 V et 10 Ah fournira 24×10 soit 240 Wh. Si le moteur est de 240 W de puissance (ce qui est souvent le cas), l’autonomie sera alors d’une heure à pleine puissance et en permanence, soit une autonomie de 25 km minimum en théorie. Le poids du cycliste et les conditions de route peuvent modifier ces valeurs.

Une batterie de 36 V sera préférable si le trajet comporte plus de côtes qui demandent plus de couple au moteur d’assistance. Le coût du vélo va forcément varier en fonction mais vous pourrez gravir des pentes de 10% sans toucher aux pédales tandis que c’est un peu limité avec 24V.

Tous les vélos électriques ne sont pas équipés d’un tableau de bord. Il est toutefois possible d’en ajouter un par la suite. Pratique, il permet de contrôler la puissance fournie par le moteur, l’autonomie restante et d’autres paramètres.

Ainsi, on évite les surprises et on adapte son utilisation aux conditions. Heureusement, même à court de batterie, il reste toujours les pédales…

Comment entretenir un vélo électrique ?

Le vélo électrique étant un peu plus sophistiqué qu’un vélo classique, il demandera un peu plus d’attentions si vous souhaitez le conserver le plus longtemps possible. Alors qu’un vélo simple peut se ranger au garage sans guère d’entretien, le vélo électrique possède un moteur et une batterie qui s’usent avec le temps.

Par ailleurs, ce sont des pièces sensibles à l’humidité. Conservez toujours votre vélo électrique dans un endroit sec et évitez de l’exposer à la pluie.

Une autre partie qui s’use différemment sur un VAE que sur un vélo normal, la chaîne. Les vélos électriques ont environ moitié moins de dents sur leurs pignons ce qui entraîne une usure plus rapide la chaîne. Pensez donc à bien la lubrifier régulièrement.

D’autre part, les températures basses influent sur les performances de la batterie. Évitez au maximum de l’exposer aux grands froids de l’hiver et ne vous étonnez pas si l’autonomie est moins bonne qu’en été. Cela ne signifie pas forcément qu’elle se détériore.

Sinon l’entretien d’un vélo électrique diffère peu de celui d’un vélo traditionnel. Des produits adaptés vous aideront à conserver votre précieux bien plus longtemps. La gamme WD-40, bien connue des automobilistes et des bricoleurs, se décline par exemple aussi pour l’entretien des vélos et des vélos à assistance électrique.